Rando « LES FONDUS DE L’UBAYE » Daniel Menager Convertir en PDF

RANDO « LES FONDUS DE L’UBAYE »

4 août 2012

Daniel Ménager

 

Après quelques « titres glorieux » (n’ayons pas peur des mots ! )acquis sur les pentes du Ventoux, du Soulor ou du grand Colombier, j’avais depuis longtemps l‘intention de faire la rando des « FONDUS DE l’UBAYE ».

Il a fallu que j’attende qu’elle soit proposée en randonnée permanente, car je ne pouvais pas me libérer fin juin pour venir de ma lointaine Bretagne participer à la journée organisée par Claude Véran.

C’est donc cette année que je décide de venir en Ubaye en vacances pour essayer de décrocher si possible le titre suprême de « Grand maître ».

Je ne suis pas à cours d’entraînement, car je viens de faire, en solitaire, 3 Diagonales d’affilée : le triangle BREST-STRASBOURG-PERPIGNAN-BREST.

 

Je campe à Barcelonnette, et je prends le temps de monter un par un les cols de la randonnée. En fait, je les connais tous….sauf la montée à Ste Anne …et le terrible Pontis. Les chevrons de la Michelin m’avaient mis en garde.

 

Deux décisions restent à prendre :

LA PREMIERE : le choix entre le col de Larche (en principe interdit aux vélos) ou la montée de Ste Anne. Faire long et facile (Larche), ou bien court et dur (Ste Anne). Je choisis la seconde solution.

LA SECONDE : Dans quel ordre faire ces 7 ascensions.

Je choisis de commencer par la haute vallée : 1 Vars

2 Ste Anne

3 La Bonette

4 La Cayolle

5 Allos

6 Pontis

7 St.Jean.

 

Je suis en vacances à Barcelonnette. Rando pédestre et vélo sont donc au programme Concernant le vélo, en plus des ascensions prévues, je fais aussi la Moutière et les Champs.

 

SAMEDI 4 AOÛT

 

Il parait qu’il y aura des orages les jours prochains…et puis je me sens bien prêt. Je décide de partir dès 4 heures du matin. Je pars tôt car je voudrais bien monter le Pontis de jour.(la nuit tombe vers 21 h30)

Echauffement pour me rendre à St Paul. Vars se passe bien. Au petit matin , c’est super. Je l’avais déjà fait dans ces conditions lors de mon premier tour de France randonneur. J’étais parti de Jauziers où j’avais fait étape…et comme ce jour là, cette fois encore je rencontre une marmotte sur la route. Je pointe au col de Vars à 6 h 20….c’est le désert, évidemment. Quelle tranquillité !!!

La descente est un peu fraîche…mais je me réchauffe bien dans la petite mais raide montée de Ste.Anne. Je pointe à 8h 00

 

LE GROS MORCEAU

 

Puis c’est le gros morceau : la BONETTE.

En fait, cela ne m’effraie guère car c’est long, oui, mais la pente est raisonnable, d’autant que j’ai l’intention de monter tranquillement. Dès le bas, je me fais dépasser (mais c’est vrai que je suis à l’arrêt !!!) par deux cyclistes dames. Je remonte sur mon vélo, et m’aperçois rapidement qu’elles n’adoptent pas la même allure. Je rejoins rapidement la moins rapide, et nous commençons à discuter. Cette jeune allemande parle le français à la perfection. Elle me raconte leur périple du lac Léman à la côte d’Azur. Tout au long de l’ascension, nous discutons…elle rêve de Paris-Brest-Paris. Je l’encourage à se lancer dans « l’aventure » en 2015.

J’atteins la cime sur le coup de 11 heures.

Puis c’est la descente, fort belle même pour le piètre descendeur que je suis.

 

FIN DE LA PREMIERE PARTIE

 

Je passe au camping : une bonne douche, et je mange…un vrai repas qui, tout en étant complet est facile à digérer…C’est que l’après midi va être chaud !

 

C’EST REPARTI

 

C’est au tour de la Cayolle. Commençons par le plus long des deux « frangins » Je ne suis pas pressé, j’ai décidé de ne pas forcer. Le vent n’est pas gênant…il est même agréable.

Ce col est beau. J’arrive au sommet à 16 heures. Je passe au refuge boire un coup et faire tamponner ma carte. Les consommateurs présents sont assez étonnés de mon périple. Je redescends tranquillement.

Et c’est le dernier « gros morceau » : Allos.

Comme prévu, quand la route devient étroite, je suis ombragé par la végétation, puis par la paroi ; à cette heure là, le soleil est déjà passé.

Il est 19heures quand j’arrive au sommet. En redescendant, je passe au refuge : boisson, tampon…la routine, quoi.

 

DERNIERES GRIMPETTES

 

Je ne savais pas dans quel état d’esprit je serais au retour à Barcelonnette. Je craignais d’avoir plus envie de rentrer à la maison (à la tente, quoi) que de descendre à Serre-Ponçon.

En fait, tout va bien. Je contacte ma femme qui m’amène à manger sur le bord de la route après Barcelonnette.

Bon, pour monter le Pontis de jour,c’est raté.

Qu’il est dur ce « petit » col. Je décide de mettre pied à terre et de monter quelques centaines de mètres à pied. J’ai même du mal à remonter sur mon vélo : se lancer, enclancher la pédale,tenir en équilibre. C’est un peu périlleux tout çà !

M’y voilà, au sommet de cette maudite taupinière. Il est 22h30.

Le pire est à venir .Le pire ? la descente, pardi !!!!

Assurément le plus mauvais moment de la rando. C’est vrai je suis un très mauvais descendeur,mais il faut reconnaître que la pente raide, l’état de la route (revêtement moyen,trous, cailloux, étroitesse) , et la nuit (malgré un très bon éclairage) rendent cette descente pénible. Je garde les freins serrés presqu’en permanence. J’en ai mal aux mains et je m’arrête souvent.

 

La montée vers le col st Jean est une vraie promenade de santé .C’est un vrai boulevard, assez calme. Quel plaisir, quel calme ; la circulation est réduite. Il ne fait pas trop froid. Il est un peu plus de minuit quand j’arrive au sommet de ce 7ème col.

 

Y A PLUS QU’ A S’RENTRER !

 

Le retour vers Barcelonnette (une trentaine de kilomètres) est aussi un réel plaisir .Une fois le col descendu, ce long faux plat qui aurait pu être pénible en cas de vent contraire et de forte circulation, est finalement assez facile.

J’entre dans Barcelonnette à 1h45 du matin. Je suis en pleine forme. Je me dis que tout va être fermé, mais je passe par le centre, C’est que j’ai bien envie de m’envoyer une petite mousse dans le fond du gosier !

Place Manuel, le bar « Choucas » est encore ouvert. J’y fais tamponner ma carte de route. Le patron est ébahi de mon périple : « Quoi ? 7 cols dans la journée ? » : il refuse que je paie ma consommation !!!

Je prends le temps de déguster ; je ne suis ni fatigué ni pressé…je n’ai plus qu’à rentrer au camping.

 

CONCLUSION

 

J’ai passé une bien belle journée. Les paysages sont magnifiques.

La météo a été bonne, et les pentes sont raisonnables dans l’ensemble. Je n’ai pas eu de moments désagréables tout au long de cette randonnée ,(mis à part la descente du Pontis). des rencontres agréables, du kilométrage…Bref, du cyclotourisme comme j’aime.

Et puis je suis content, j’ai acquis ce titre glorieux de GRAND MAITRE des fondus de l’Ubaye, avec un beau diplôme !!! Ce genre de chose m’amuse beaucoup, surtout que Claude a bien fait les choses : le diplôme a de l’allure avec ma photo, et surtout le mot « introniséE »…hi hi hi trop drôle !!!

Il est possible que je sois de retour en Ubaye en 2014….en trottinette, mais juste pour la Bonette…