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Récit De Bitche Raymond

 

Cet été j’ai eu le privilège de passer 2 semaines de vacances dans l’Ubaye. Cyclotouriste et amateur de col, l’occasion était belle pour tenter d’entrer dans votre belle confrérie.

 

Mes premiers jours à Barcelonnette m’apprirent que le col de Larche était interdit aux cyclistes et qu’il était possible de le remplacer par la montée de Ste Anne de Condamine (j’ai vu plus tard que des cyclistes montaient néanmoins ce col et mon côté puriste me donna quelques regrets de ne pas l’avoir maintenu dans mon parcours). Le 19 juillet je me suis donc lancé dans ce défi, en solitaire. Merci à Cécile pour les ravitaillements parfaitement assurés.

 

Je pars donc de Pra Loup (mon lieu de vacances) à 5h30 au lever du jour et départ officiel à Barcelonnette à 6h00 après pointage de ma carte de route à la maison de la presse qui venait juste de soulever le rideau.

 

Mon objectif est de faire au moins quatre montées, mais en fait et si possible plutôt cinq. J’ai opté pour faire le parcours d’Est en Ouest, Vars pour commencer, Ste-Anne donc et non Larche, la Bonette puis Allos et enfin Cayolle (dans cet ordre car ce dernier présente des pourcentages plus faibles et pour une cinquième montée cela me paraît plus raisonnable).

 

Au début de la montée de Vars je pus partager la route quelques minutes avec un impressionnant troupeau montant aux estives, moutons brebis, ânes... Quasiment pas de véhicules à cette heure matinale et donc parcours agréable. La montée de Ste-Anne comporte de forts pourcentages qui compensent peut-être la distance moindre par rapport à Larche, dans cette montée j’ai eu le plaisir de voir d’assez près une biche mais qui s’est précipitamment sauvée, une voiture venant d’en haut. En juillet Ste Anne est une station fantôme et je tamponne donc ma carte à la descente au gîte d'étape du Belvédère. Le propriétaire me montra la cime de la Bonette, pas très loin à vol d’oiseau …mais à vélo ? Cette longue montée depuis Jausiers, s’effectue finalement assez bien, les jambes répondant encore présent. A noter la présence de nombreux cyclistes hollandais qui délaissaient donc les Pays-Bas pour atteindre la plus haute route d’Europe (mais pas le plus haut col qui est l’Iseran). J’ai enchainé par le col d’Allos, très beau col notamment dans le secteur du ravin des Agneliers, atteint à 17 h. Prudence de mise dans la descente entre les motos, camping-cars et autres. Il me restait alors assez de temps et peut-être assez de force pour finir par la superbe montée du col de la Cayolle. Ce col que je découvrais est superbe et sans doute l’un des plus beaux de France. Magnifiques paysages et col très peu fréquentés en cette fin de journée, mais du coup un peu angoissant au retour, seul dans les gorges du Bachelard, les routes étroites et les ravins proches. Malgré des pentes assez douces sauf sur les derniers kilomètres, cette dernière montée fut assez laborieuse, l’enchainement des cols et le cumul des kilomètres pesant lourdement dans les mollets ! Au sommet les marmottes sont reines ! Retour sur Barcelonnette à 21h15. Pour un coup d’essai, c’est donc un coup de maître … des Fondus de l’Ubaye (si tant est que la montée de Ste-Anne soit prise en compte). Au total 224 km et 5100 m de dénivelés (enregistrés sur le compteur) et au bout du rouleau. Il m’aurait été impossible de poursuivre pour les 2 cols manquants, Pontis et St-Jean (effectués 3 jours plus tard), cols assez courts mais cela rajoute plus de 80km alors je reste admiratif devant les grands Maîtres !